Allah Akbar - Une expérience immédiate

Par lundi 4 juin 2018 2991

Une contradiction évidente

Je pense que, lorsque l’on interroge un Européen à propos de l’islam, il ne sache que deux mots arabe qui sont actuellement connus d’une manière superficielle: "Allah Akbar". Quelle connotation ces mots ont ils dans la pensée de la majorité des individus occidentaux? À quels événements se réfèrent-ils? La réponse paraît très simple: on pensera aux attentats terroristes et leur connotation sera ainsi négative. On ne considérera probablement pas que les mêmes mots sont utilisés, à titre d’exemple, pendant l’appel du muezzin à la prière, c’est-à-dire pendant l’adhān. Est-il vraiment possible qu’une expression qui accompagne cinq fois par jour la vie de milliards de musulmans soit négative? Il semble évident qu’il y ait une contradiction entre deux utilisations du même terme "Allah Akbar". Qu’elle est, donc, la véritable signification d’une expression utilisée dans des contextes si opposés? 

 

Des enseignements valables pour une vie entière

En tant que bloggeuse, je souhaite ouvrir une réflexion en partant de mon expérience personnelle. Pendant le mois de mars 2018 j’ai voyagé seule au Maroc, pays à majorité musulmane. C’est là qu’une personne du pays m’a appris, peut-être sans même s’en rendre compte, la véritable signification de l’expression "Allah Akbar". 

"Allah Akbar" signifie que Dieu est Le plus grand, une expression qui témoigne de la profonde confiance qu’ont les musulmans en Lui. Chaque fois que j’entendais l’adhān du muezzin, si j’étais en compagnie d’un musulman croyant, je pouvais l’entendre  répéter "Allah Akbar"; et je peux assurer que personne n’aurait jamais pu associer ces mots à quelque chose de négatif. Naturellement on pourrait justement m’objecter qu’il s’agit dans ce cas là d’une observation superficielle. C’est pour cela que je vais essayer d’expliquer de façon plus approfondie ce que m’a appris la personne en question. 

Cet homme était pour moi une personne de référence au Maroc, une aide précieuse pour mes premiers pas à travers le pays et sa culture. En voyageant seule, il n’est pas difficile d’imaginer combien ma mère était préoccupée pour moi. Une fois, lors d’un appel à la maison, elle a ainsi voulu remercier mon nouvel ami pour tout ce qu’il était en train de faire pour moi. La réponse qu’elle a reçu était la suivante: "Moi, je n’ai rien fait, il faut remercier Dieu pour cela". C’est ainsi grâce à Allah que Majid, de son prénom, a eu l’occasion de m’aider; c’est grâce à Lui qu’on s’est rencontrés et qu’on a partagé des expériences ensemble. C’est Allah qui a voulu tout cela.

Pendant mon séjour au Maroc, j’ai eu la possibilité d’entrer en contact avec plusieurs personnes du lieu. J’ai trouvé la façon dont leur vie est liée à la dimension divine fascinante. La plupart des expressions de salut et de relation entre tous les individus est en fait ancrée en Allah; "Inshallah", si Allah le veut, en est seulement un exemple parmi tant d’autres.

 

Une ouverture vers l’autre

Il semble que, pour les personnes que j’ai eu le plaisir de connaître, rendre service aux autres soit absolument naturel, même si, comme dans mon cas, il s’agit d’aider l’amie d’un ami que l’on ne connaissait même pas. "Je te donne quelque chose, comme par exemple l’hospitalité, mais je ne veux rien en échange. Je te rends service afin que tu puisses aussi faire la même chose pour d’autres à l’avenir". C’est encore un autre enseignement de cette même personne, le fait de ne rien attendre en échange. Une telle attitude était si nouvelle pour moi, que j’en étais au début à la fois désorientée mais finalement profondément fascinée. On sait que l’on ne pourra pas récompenser une telle aide ou une telle hospitalité, geste qui se révèlerait d’ailleurs inutile, parce que le fait d’être hôte, de sourire et de remercier est déjà suffisant.

 

Une réponse qui découle d’une expérience immédiate

Les plans d’Allah sont parfaits. Si Allah a décidé d’un cheminement spécifique pour une personne, il est correct. Rien n’est laissé au hasard: même la rencontre avec un inconnu pendant une journée ordinaire vaut la peine d’être vécue pleinement, car si Allah nous a mis cet individu sur notre route, c’est qu’Il l’a voulu. Il s’agit d’une totale confiance en Allah et en ses projets. Cette abnégation envers Dieu est quelque chose d’admirable. Il s’agit d’une force que j’ai fortement ressenti au Maroc. Et c’est une force extrêmement positive qui témoigne de la vraie signification des mots "Allah Akbar". 

 

T.

Sono T., una ragazza ventitreenne ticinese fortemente interessata alle questioni culturali e religiose con cui anche la società svizzera si vede sempre più confrontata. Tra le varie parole che non posso sopportare, il vocabolo "razza" è sicuramente quello che mi tocca di più. Purtroppo, idee di superiorità di ogni tipo, sono ancora presenti tutt’oggi. Per questo motivo ritengo di fondamentale importanza partecipare a progetti che favoriscano la convivenza reciproca e la crescita condivisa tra persone di differenti religioni, etnie e gruppi in una società multiculturale. 

Sono sempre più interessata alle tematiche della migrazione, dell'interculturalità e dell’interreligiosità. Come blogger nel progetto PositivIslam vorrei dare il mio contributo personale e continuo, paragonabile metaforicamente al corso di un ruscello. Direi che il rumore dell’acqua di un fiume mi rappresenti, poiché esso continua a farsi sentire, anche se non sempre lo si nota con la medesima intensità.

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