Et si on arrêtait…

Par lundi 13 janvier 2020 4567

Lors de mes deux derniers articles (que vous pouvez retrouver ici et ici) j’ai parlé de racisme, et de la façon dont le vivent plus particulièrement les femmes musulmanes. Nous pouvons nous demander, pour quelles raisons j’ai décidé de m’étaler sur le sujet et également, quel est le rapport avec la radicalisation ?

Et bien, en tant que personne lambda qui n’est pas du tout une professionnelle dans le domaine, je pense que le lien entre la radicalisation et le racisme est très (très) fort. Je suis convaincue qu’il n’est pas possible de régler le problème de la radicalisation sans éradiquer le problème du racisme (même s’il y en aura toujours car il faut de tout pour faire un monde et que nous ne pourrons pas éradiquer la bêtise humaine).

Pour ne parler que de violence de manière générale, je remarque qu’il y a toujours une explication (et non une excuse) à ce type d’acte.

Je vais essayer d’expliquer mes propos en prenant un exemple. Rendons-nous aux United States of America (avec l’accent s’il vous plait), où la violence liée aux armes à feu est assez régulière. Concentrons-nous maintenant sur ces actes de violence qui ont lieu dans les écoles ou dans les lycées. Que pouvons nous constater ? Et bien ces jeunes terroristes sont pour la majorité du temps qualifiés de « loups solitaires ». Je pense que tout le monde a déjà eu écho de ces fusillades et il est donc commun d’entendre des experts poser un profil de l’assaillant en le qualifiant de solitaire, perdu, ayant un passé difficile, psychologiquement instable, etc.

Parlons maintenant d’un autre acte terroriste, comme l’utilisation de voitures-béliers qui se sont malheureusement déroulés plus d’une fois en Europe. Les personnes qui ont commis de tels actes, de par leurs backgrounds, origines, croyances ou autre seront clairement qualifiées de terroristes, barbares, monstres, etc. et sont déshumanisées aux yeux du grand public.  

Comment se fait-il que pour certains il est possible de trouver une explication à leur extrémisme alors que pour d’autres, le seul fait d’être musulman suffit à ne pas aller plus loin dans le raisonnement ou la réflexion ?

En faisant des recherches sur le sujet, je suis tombée sur un article sur le site «The Guardian », sous la rubrique Opinion USnews, qui met en avant cette différence de traitement. Une phrase particulièrement a retenu mon attention ; « To be white is to be considered culturally and politically neutral even when you’re part of a long legacy of white extremists » (Traduction : Être blanc est considéré comme culturellement et politiquement neutre, même si l’on vient d’une lignée de suprématistes blancs), - The Guardian, Why Mark Anthony Conditt – a white Christian – isn't called a terrorist, Daniel José Camacho, 23 mars 2018.

Cette différence de traitement (médiatique ou non) entre « les blancs » (pour reprendre le terme de l’article) et « les autres » a tendance à créer un sentiment d’injustice et de différence de traitement alors que ces atrocités sont toutes les mêmes.

Il est malheureusement triste d’entendre de la part de jeunes musulmans ou même de personnes d’origines étrangères que de « toutes les façons nous ne serons jamais assez suisses pour la Suisse », « nous serons toujours étrangers quoi qu’il arrive », « ils ne nous aiment pas, quoi qu’on fasse », etc.

Le racisme quotidien que ces jeunes subissent ne fait que renforcer le sentiment d’exclusion, le sentiment de ne pas faire partie de la nation. A force de l’entendre de façon continue et quotidienne, de le subir, certains (heureusement ce n’est qu’une minorité) se mettront malheureusement à la recherche d’un idéal, d’un groupe duquel ils ne seront pas exclus, où ils seront acceptés pour ce qu’ils sont… et ce soi-disant « idéal » se trouve dans un extrême ou un autre. C’est le début de la radicalisation.

En remettant les pendules à l’heure et en traitant tout le monde de la même façon, nous pourrions réduire ce sentiment de différence de traitement et de racisme ambiant. Un acte terroriste est un acte terroriste, qu’il soit commis par un écolier, une femme, un homme, un musulman, un chrétien, un juif ou encore une souris ! 

En mettant tout le monde sur un pied d’égalité, on évite ainsi que « hiérarchiser » les formes de radicalisation et d’extrémisme.

Il est peut-être difficile de demander un changement au niveau national, médiatique et/ou de notre politique, mais ce qui est sûr, c’est qu’en tant qu’individus nous sommes dans la capacité de changer les choses de par notre comportement, nos belles paroles, nos actions et notre énergie. Réduire le sentiment d’exclusion et d’inégalité de traitement permettrait, à mon sens,  de limiter la radicalisation et de réduire ce fossé qui se créé dans notre société.

Réfléchissons avant de faire une remarque, mettons nous à la place d’autrui le temps d’une seconde, soyons sensible et, surtout, créons des vrais liens avec les autres ! Ces jeunes qui se radicalisent (peu importe le type de radicalisation) sont à la recherche de lien, d’un idéal, d’une famille et peut-être qu’avec notre comportement, ils trouveront cela en nous.

Tout ça pour dire, soyons un peu plus futés que l’idiotie (oui, oui), que la haine et tout autre comportement qui nous séparerait les uns des autres et acceptons que nous sommes tous différents. Traitons tout le monde de la même façon, ça éviterait le sentiment d’injustice et d’exclusion.

Et comment rédiger un article sans un meme…

Cœur, amour et good vibes sur vous !

 

 

   

 

O.

L’insouciance, voici ce qui me rend nostalgique lorsque je repense à mon enfance. Il était si facile de se faire des amis, il n’y avait aucun code, aucune "cérémonie" à respecter, juste un "tu veux jouer avec nous ?" ou un "je peux jouer ?". Rien n’était compliqué, tout était simple : j’aime ou je n’aime pas. Pas d’entre deux et pas de zones d’ombres. Il était facile de cerner les situations, sans user de la langue de bois. Tout était si simple. Si je pouvais retourner en arrière, je souhaiterais revivre cette période où je parlais mon propre langage : une langue inventée avec mes sœurs, qui n’avait aucun sens mais qui nous faisais sentir spéciales. Donc aujourd’hui, du haut de mes 25 ans, je rêverais de retourner à cette époque où mon insouciance me permettait de vivre de grandes aventures et où mon imagination vagabondait sans retenue. Le temps d’une conversation, je reparlerais cette langue farfelue et vivrais cet instant sans me soucier de ce qui se passe autour de moi, pour revivre simplement, dans le bonheur.

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